Il n'y a pas une, mais des réponses...
Chacune dépendante de plusieurs facteurs :
- 1 : le budget alloué (impossible d'y couper),
- 2 : le dégré de compétence du photographe.
La photo, c'est comme le bonsaï : ça s'apprend laborieusement, et parfois, ça peut même devenir un art !
Un appareil cher et perfectionné ne reste qu'un outil destiné à celui qui sait l'utiliser. Trop souvent, je vois des amis casser leur tirelire pour s'acheter des Rolls-Royce de la photo et s'étonner d'avoir encore des photos ratées, floues, mal exposées... Lorsqu'elles ne sont pas tout simplement mal cadrées !
S'imaginer qu'il suffit d'appuyer sur un bouton pour avoir de belles images est une illusion qui n'amène que déception et gaspillage d'argent. Illusion largement nourrie par le marketing des fabriquants. Il ne faut pas se laisser intoxiquer.
Un bon photographe parviendra à faire des images intéressantes avec un appareil très bas de gamme, alors que le meilleur matériel photo dans les mains d'un débutant ne donnera au mieux qu'une photo à peu près nette et plus ou moins correctement exposée (grâce aux programmes), mais sans âme, et surtout sans maîtrise.
Faire le lourd investissement d'acheter du bon matériel implique avoir envie de faire l'effort d'apprendre la photo. Et cet apprentissage est au départ théorique, rébarbatif, et parsemé d'échecs... Bref : il faut avoir la passion comme moteur, sinon...
L'énorme avantage aujourd'hui par rapport aux temps anciens où j'ai commencé la photo, c'est que le numérique ne coute rien ! Tous les photographes qui ont commencé jeunes et sans trop d'argent savent ce qu'il en coûtait de planter péloche après péloche jusqu'à obtenir le résultat escompté. Leur achat et développement étaient une vraie plaie pour le portefeuille, ce qui forcément incitait à se limiter.
Trois cas de figure pour la réponse :
1 - Si on n'a pas envie de s'infuser cet effort d'apprentissage, et que le but n'est que de photographier ses bonsaï et quelques images de nature, je conseillerais un appareil compact de bonne qualité, mais simple et muni de programmes (ils en ont tous). Tout en sachant que si on souhaite se perfectionner plus tard, on sera bloqué par un matériel qui n'est pas polyvalent. Le résultat sera raisonnablement propre, mais il ne faut pas être trop exigeant !
2 - Si on est prêt à apprendre les techniques de base de la photo, il n'y a pas de compromis : un boitier reflex de bonne marque (Nikon, Canon, etc.) est indispensable. Il faut choisir un boitier qui permet de maîtriser tous les réglages (ouverture, vitesse, test de profondeur de champ, débrayage de l'auto-focus en manuel).
Les programmes ne sont pour la plupart que des gadgets sans intéret pour l'amateur averti qui souhaite maîtriser tous les paramètres et obtenir une image conforme à ce qu'il souhaite. Le deuxième élément qui est aussi important que le boitier, c'est l'optique. Les objectifs vendus en lot avec le boitier (même ceux vendus avec de très bons boitiers reflex) sont de qualité très acceptable pour l'amateur moyen, mais médiocres pour qui veut obtenir des résultats au delà de la moyenne.
Pour un rendu exceptionnel et un bon "piqué" de l'image, il faut investir dans une optique de qualité, et c'est ce qui coûte le plus cher. Bien plus que le boitier lui-même !
Compter entre 500 et 800 euros pour un boitier seul, entre 700 et 900 euros pour un boitier avec objectif "standart", et pour un objectif haut-de-gamme, ça commence à 500 euros jusqu'à... 3000, 5000 euros pour certains !
Cet investissement très lourd est réservé au professionnel ou à l'amateur de très haut niveau. Il faut être bien sûr qu'on a les compétences pour en tirer parti et qu'on en aura l'usage...
3ème et dernier cas : on fait déjà de la photo, et donc on sait exactement quel matériel prendre ! (et quelquefois, on n'a pas encore les moyens de se l'offrir...

) Je connais cette frustration : avoir du super matos argentique remisé dans une armoire car developper de l'argentique est devenu inabordable, et s'infliger toutes ses photos avec un apn compact bas de gamme en attendant d'avoir les moyens de s'acheter le boitier "qui va bien".
La conclusion est donc de bien évaluer ses besoins, ses compétences et ses envies avant de passer au tiroir-caisse !
