votre avis nous intéresse, merci de voter

A ma connaissance,les japonais non plus,ils forment certes la frondaison en forme triangulaire,mais à partir de branches convenablement implantées et étagées.
Ici,ce n'est même pas un casque,mais un chapeau ( ça ne s'invente pas )
chinois.
Pour les casques faut chercher en Europe où certains utilisent encore cet artifice.

Je crois qu'on commence à comprendre que tous les gens ne perçoivent pas les choses de la même manière.
Ce qui est rassurant en soi, il ne manquerait plus qu'on vienne nous dicter de quelle manière on doit regarder les arbres!

De toute façon cette manière de regarder les arbres évolue chez,je pense tout le monde sans diktat aucun au fur et à mesure que le regard s'aguerrit
Après chacun fait comme il veut,mais je crois quand même que les oeuvres d'art qui sont passées à la postérité n'ont pas juste une partie que l'on trouve jolie,mais elles sont belles dans leur ensemble et transmettent une émotion à qui y est sensible,mais ça passe parfois aussi par un certain apprentissage,d'où peut une certaine utilité des écoles des beaux arts par exemple.

Juste pour embêter Patrick je vais dire : J'ADOOOORE, c'est surement mon goût pour les Bonsaï chinois et vietnamien que je lâche ce cri !

Mais en fait, je n'aime pas du tout... Je m'explique. Le tronc et superbe, le casque me gene énormément.

Nos arbres n"ont pas besoin de casque hormis si comme chez moi les enfants des voisins aiment jeter leurs ballons sur vos arbres ! Cet arbre a un potentiel fabuleux, mais l'absence de vide dans la ramure coiffe cet d'arbre d'un mauvais gout selon moi.

Ceci dit j'aimerais le voir dans quelques années. car il pourrait me surprendre.

Habituellement j'aime assez les arbres hors codifications japonaises. Mais là, je suis déçu.

pour qui aime les arbres "mastoc" et pour rappel : http://sidiao.myweb.hinet.net/index_e.htm

Merci pour le lien sur les arbres de Taiwan, il y a des petites merveilles.

Patrick, les japonais t'ont tellement endoctriné que maintenant tu es irrécupérable
On te laisse mariner dans tes certitudes, mais laisse aux autres le droit de penser différemment.

Le bonsai japonais est capable de faire de trés beaux sujets mais il est trés compliqué et n'autorise pas à sortir des règles établies. A tel point qu'on voit dans des expo des arbres qui sont des réussites géométriques mais qui ne ressemblent pas à grand chose au niveau d'un arbre. Exemple un Quercu ilex italien qui était présenté au dernier Noelanders.

Le bonsai chinois a certainement lui aussi ses codes, mais il a l'avantage d'être plus accessible, moins sophistiqué et plus naturel. Il laisse plus de place aussi à l'interpétation personnelle. Maintenant il n'est pas parfait non plus, rien n'est parfait.

AlainR a écrit:

Patrick, les japonais t'ont tellement endoctriné que maintenant tu es irrécupérable

Ouais,ils sont trop fort,en fait je les soupçonne d'avoir inclus des images subliminales dans les dessins animés que je regardais enfant

AlainR a écrit:

te laisse mariner dans tes certitudes, mais laisse aux autres le droit de penser différemment.

Quand même Alain,n'inverse pas les rôles,il me semble que mes interventions sont argumentées,plus que les tiennes en tous cas,tu me fais passer pour un intégriste de l'esthétique japonaise,je peux te retourner le compliment avec la chinoise si tu vas par là.
Comme nous le montre Ludovic avec son lien,il est incontestable que les japonais n'ont pas le monopole des beaux arbres en pot,mais celui ci en particulier,pour ma part et pour les raisons que j'ai déjà exprimé je ne trouve pas que ce en soit un de bel arbre .

AlainR a écrit:

bonsai japonais est capable de faire de trés beaux sujets mais il est trés compliqué et n'autorise pas à sortir des règles établies.

Encore une contre vérité,tu avance ça comme si il n'y avait qu'un bonsaï japonais,vas voir si tu en trouve les arbres de Murata et tu me reparleras des codifications ensuite.

AlainR a écrit:

tel point qu'on voit dans des expo des arbres qui sont des réussites géométriques mais qui ne ressemblent pas à grand chose au niveau d'un arbre. Exemple un Quercu ilex italien qui était présenté au dernier Noelanders.

Je doute fort que cet ilex fût japonais,ce n'est pas parce que certains européens pensent faire du japonais en formant des feuillus comme des conifères que c'est du japonais,dans les catalogues d'expo japonaises,dans les magasines,etc,je n'ai jamais vu de feuillu formé en triangle comme tu le dis.

Sur ce pour ne plus être accusé de prosélytisme,je n'interviendrai plus sur ce post.

Au Japon, il n'y a que les "Maitres" qui ont le droit de transgresser les règles du bonsai.
Toi, si tu veux dépasser les règles tu te fais tomber dessus par l'intelligentsia.

Heureusement, on n'est pas au Japon, on n'est pas japonais et on ne le sera jamais.

Alors, pourquoi faire de l'imitation de japonais ?

On peut s'inspirer tout comme on peut s'inspirer d'arbres naturels mais la copie servile ne mène qu'à la médiocrité. Pire encore, si on copie à l'encontre de ce qu'on est profondément, ça tourne à l'imbécillité.

Excusez moi, mais je pense que vous connaissez mal les maîtres japonais ! les trois que je connais bien et les quelques autres que j'ai fréquentés n'ont pas du tout cette attitude, ces temps sont révolus.
Prendre un enseignement ne veux pas dire copier servilement, nous travaillons des essences différentes d'une manière différente à partir (pour notre école au moins) d'un enseignement traditionnel , je trouve cela naturel, et maintenant certains japonais apprennent de nous et ils sont contents

Tu peux dire à tes copains japonais de venir poster ici.
Leurs avis nous intéressent.
Le tien on le connait maintenant.

malheureusement ils ne pratiquent pas le français

et ce ne sont pas des "copains"

Citation :

vous connaissez mal les maîtres japonais

Voyons, il y en a pas mal et depuis longtemps.

Petit problème, je dirais qu'il y en a trop et qu'on accole facilement un "maître" à un nom asiatique.

Certains me font même bien marrer.

Excuse moi Monique, mais des amateurs et des professionnels qui ont des arbres sélectionnés régulièrement pour les plus grandes expositions du Japon, je pense qu'on peut les appeler "maître", enfin moi modestement je le fait, je ne suis qu'un petit "élève" à leur égard, et bien contant de pouvoir bénéficier de leur enseignement, et je crois savoir que tous nos grands "maîtres" européens vont toujours se ressourcer chez les maître japonais, j'en ai rencontré à chaque voyage au Japon, des amis en ont rencontré également, et je suis sur qu'en novembre j'en rencontrerai encore, et pas que dans les lieux touristiques

Il faut distinguer différentes choses.

Ca ne passe pas forcément au Japon comme ici.

Il y a l'éleveur. Lui va préparer les arbres à être travaillés en bonsaï. Un pépiniériste spécialisé en quelque sorte. Il n'est pas considéré comme un maître puisqu'aucun de ses arbres n'est digne d'être exposé. Cependant son enseignement est très intéressant et même vital.

Il y a le formateur, celui qui va donner à l'arbre sa marque pour qu'il évolue en bonsaï. Ca a donné chez nous des démonstrateurs. Ca fait de belles photos.
Le formateur prend souvent plus de temps qu'en Europe pour que l'arbre ait sa forme première. L'arbre formé n'est cependant pas un bonsaï. Pourtant, on a beaucoup à apprendre du formateur.

Enfin, il y le collectionneur. Il prend l'arbre préformé et le fait évoluer doucement par les soins, l'entretien minutieux. Lui va exposer un arbre digne de ce nom et on a aussi beaucoup à apprendre de lui.

Mais lequel est le "maître" ?

Le maître est celui qu'on choisi pour s'emplir de sa connaissance et pour marcher dans ses pas. Ca peut être n'importe lequel des trois. Il suffit qu'on considère que son enseignement est digne d'être écouté et suivi.

Le choix du maître dépend aussi de ce qu'on est soi-même. On suit la voie mais elle est déjà tracée en nous.

Il faut apprendre à se connaitre.

On ne peut pas s'autoproclamer "maître"

Quand aux "grands maîtres " européens (il y en a peu) ils ne vont pas tous se ressourcer au Japon. Certains y vont, en profitent pour acheter quelques pièces spectaculaires et les ramener pour épater la galerie.

Quand il s'agit de les travailler, c'est une autre manche.

Je ferais une exception pour Marc Noelanders qui parti tout jeune au Japon pour se perfectionner dans les arts martiaux y est tombé amoureux des bonsaï et y a suivi un enseignement sur plusieurs années.

Il y retourne également.

Rien à voir avec les "écoles" qui vous apprennent tout en quelques sessions diluées sur 7 ou 8 ans.

Dans le travail du bonsaï, il y a beaucoup plus qu'une technique ou une connaissance mais ça, c'est une autre histoire.

Il y a aussi en Europe des grands du bonsaï qui ne vont pas au Japon.

Et enfin, le bonsaï n'est pas uniquement japonais, il n'a même pas commencé à exister au Japon et c'est une grossière erreur de ne voir que par le regard japonais.

Une grossière erreur aussi de ne le voir qu'en terme de compétition. Il y a des arbres magnifiques qui ne sont jamais en compétition. Le goût de la compétition est aussi très japonais. On peut trouver des compétitions de presque tout.

Ca n'est pas indispensable. On peut se contenter de suivre le fil des saisons et de goûter dans le calme les changements et les évolutions de ses arbres.

je te rejoins sur la quasi totalité de tes observations, la compétition à laquelle tu fais allusion, il ne faut pas oublier qu'elle sert de référence aux professionnels qui sont très nombreux au Japon et qu'ils ont la vie de plus en plus difficile, qu'elle leur est donc obligatoire.
sur le reste bien sur qu'on ne va pas comparer le bonsaï au Japon avec le bonsaï en Europe, la culture n'est pas la même donc le marché n'est pas le même, même si les choses évoluent des deux côtés et que les japonais sont bien contents de voir le marché européen s'ouvrir et leur offrir des débouchés nouveaux car chez eux cela devient de plus en plus difficile, les nouvelles générations sont moins attirées par les disciplines zen et vont plus vers les américanoconneries en tous genres.

Exact. Quand je me suis intéressée au bonsaï, des asiatiques m'ont dit que c'était une occupation de "vieux".

En ce qui concerne le Japon avec des traditions tellement marquées, emplies de la beauté et de la recherche de l'équilibre, ça doit être un crêve coeur que de voir les jeunes s'en détourner.

L'année dernière, j'étais allée à une formation en sumi-e. Les locaux immenses étaient dédiés aux arts au Japon.

On penserait ikébana, bonsaï, calligraphie...

Pas du tout...90 % étaient occupés par les mangas.

Tout un autre monde.

C'est dommage de perdre quelque chose même si c'est intéressant de voir naître des formes d'expression nouvelles.

Mais je nous vois mal détenteurs des anciennes valeurs japonaises jusqu'à ce qu'un retour de manivelle voit les jeunes en quête de leurs propres racines ce qui ne manquera pas d'arriver.

Pour nous aussi. Notre temps est celui des valeurs qui s'effritent. C'est alors la recherches de choses sures et solides auxquelles arrimer notre esprit.

C'est du moins comme ça que je le ressent.

Au sujet des maîtres, il en est un qui pour moi représente à lui seul tous les stades de développement du bonsaï, c'est JF Busquet. Il prélève, élève, forme et soigne avec discrétion et humilité.

Si je devais choisir un maître, ce serait celui là.

Il n'est pas japonais.

On ne l'appelle pas "maître Busquet" ni "maïtre Jean François". Faut avouer que le terme de maître accolé à un nom français, ça ne le fait pas.

Maitresse serait encore pire...

Le mieux, c'est la simplicité et le respect des arbres que nous travaillons.

donc si je comprend bien, le nom de "maître", reviendrai a toutes personnes transmettant et pratiquant un art avec la plus grande humilité, c'est bien ça?

Si oui, moi j'ai le mien (certain voit de qui je parle, ), mais je ne pense pas qu'il apprécierai, d'être appellé ainsi tellement il est humble...!

fabrice

Alors, c'est un bon maître. (je vois à qui tu penses...il va en faire une tête)

Merci Fab de penser à moi


Le mot Maitre est toujours employé au Japon?
Ici il fait un peu désué.

Je vais aller rendre visite au Maitre des Corbières bientôt, je vous tiendrai au courant de mes trouvailles.

je connais très bien JF, nous avons suivis ensemble les cours avec le même maître japonais pendant six ans avant qu'il n'abandonne pour des raisons que je comprend très bien et qui n'ont rien à voir avec l'enseignement, c'est effectivement un très grand professionnel que j'aime beaucoup (je travaille des arbres qui viennent de chez lui) quand même spécialisé dans le yamadori, quand au terme de maître je crois qu'il faut plus le prendre comme un titre honorifique acquis que comme un qualificatif absolu (c'est comme cela que je le conçois)

As tu une idée de ce qu'est un "trésor humain" ou un "parfait trésor" ?

la question est pour moi?

Oui c'est pour toi puisqu'il semble que tu te sois penché avec passion sur la culture japonaise.