Il semble que ce soit la nouvelle mode de parler d'épuisement par pincement.
Ce n'est pas assez nuancé. Il faut savoir de quel arbre on parle et de son ancienneté comme travail en bonsai.
Je trouve que c'est très efficace sur les acer palmatum et je n'ai jamais constaté d'épuisement chez eux. (en plus de 20 ans)
Quand un arbre est très jeune, il fait des pousses dynamiques et de longs entre noeuds, surtout s'il a été élevé en pleine terre plusieurs années. Il n'y a rien à faire contre ça.
Le temps gagné en faisant un gros tronc est reperdu en essayant d'avoir une ramure fine.
C'est pour ça que je déconseille la pleine terre (pas plus de deux ans) alors que tout le monde la conseille.
Le pincement sera appliqué à des arbres qui ont besoin d'être afiné.
Plus on le pince, plus il fait des feuilles. En ce moment, je pince à tour de bras et je rappelle que j'ai pas mal d'érables.
Je pince les hêtres surtout à la cime mais j'enlève au préalable les bourgeons en surnombre sur le tronc. Le but est bien d'empêcher la formation d'une conicité inversée.
Je pince le cornouiller comme les palmatum.
En ce qui concerne les genévriers, la nuance est plus grande.
Dans ce cas, effectivement, le pincement va être limité pour le chinensis. J'alterne pincement et taille aux ciseaux. Je joue sur les engrais ils en prennent peu.
Pour les rigida, le pincement continuel donne naissance à de longues pousses peu dynamiques. J'évite le pincement et je taille aux ciseaux.
Pour les pins, je pince mais je procède aussi à une sélection préalable des bourgeons.
Dans l'ensemble, le pincement me semble moins dommageable et plus efficace pour les vieux arbres que la défoliation et la taille d'été.
Pour les jeunes arbres, c'est le contraire. (quand je dis jeune, je pense éduqués en bonsai depuis peu de temps. Un vieil arbre prélevé est un jeune bonsai)