carissa

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Sources :
- Botanica, Encyclopédie de botanique et d’horticulture, ed.Könemann
http//www.plantencyclo.com/


CARISSA
prunier/plumier du natal
Carissa macrocarpa
Carissa grandiflora

Le plumier du natal est un arbuste originaire d’Afrique du Sud. Il peuple principalement le bush côtier et les dunes de sable, les lisières des forêts. Son nom dérive du Sanskrit Corissa, une des espèces indiennes parmi la vingtaine peuplant également l’Australie, l’Asie du Sud Est ou encore Hawaï. Macrocarpa signifie « à gros fruits » ; grandiflora, « à grandes fleurs ». Il s’agirait d’une seule et même espèce, mais les deux noms sont employés et de légères différences se constatent d’un cultivar à l’autre.

GENERALITES ET PARTICULARITES
Arbuste persistant à feuilles vernissées épaisses et coriaces, à épines et jolies fleurs blanches odorantes rappelant le jasmin.pouvant atteindre jusqu'à 6m de hauteur dans les zones chaudes et tropicales, et avoisinant 1 à 2m dans les régions tempérées. Toutes les parties de la plante sont toxiques exceptés les fruits, des baies rouges (parfois violettes) oblongues riches en vitamine C, comestibles et prisées en gelée. Dans les jardins, il est particulièrement employé comme haie défensive. Famille des Apocynacées ; Zone USDA 9a à 11

EMPLACEMENT ET SOINS
Le carissa apprécie particulièrement la forte luminosité et la chaleur, et peut être exposé plein soleil ou mi-ombre. On peut le qualifier de bonsaï d’orangerie. Il supporte les températures négatives jusqu’à -3°; à -5° toute la plante gèle mais peut repartir du pied ensuite.
Il n’a pas besoin d’arrosage excessif et aime ressuyer légèrement entre deux arrosages, il traduit le manque d’eau par un ternissement prononcé de ses feuilles, sans conséquence s’il est arrosé à temps.

REMPOTAGE
Tous les deux ans, dans un substrat drainant mais riche ; mélange 70% akadama et 30% compost/terreau pour garantir un minimum de fraîcheur et d’humidité.

TAILLE ET MISE EN FORME
Lors de la mise en forme, il doit souvent être rabattu pour le rendre plus compact; son port naturel retombant favorise facilement le feuillage uniquement aux extrémités.
Pour faire percer en arrière, on peut aller jusqu’à la taille drastique sans laisser de feuilles; de nouveaux bourgeons sortiront du vieux bois.
La pousse est moyennement rapide, mais la ramification est facile. La principale difficulté est celle des plantes à feuilles opposées : il faut veiller constamment à supprimer les yeux afin d’obtenir l’asymétrie garante d’harmonie. Pincer les pousses encore tendres à deux paires de feuilles, voire une seule paire, tout en veillant à la naissance des bourgeons opposés par la suite.
Le bois est souple et l’écorce liégeuse, il est donc facile de ligaturer, mais à terme il est recommandé de former par la taille en vert à cause des entre-nœuds courts et du latex exsudé par les grosses coupes.
Les formes les plus adaptées sont les cascades et semi-cascades, mais les lettrés et autres droits informels seront traités avec bonheur.

LES ENGRAIS
La plante porte fleurs et fruits, il faut donc privilégier les apports réguliers en engrais riches en potasse et en phosphore, et les stopper dès la formation des boutons floraux.

MULTIPLICATION
Le bouturage de tiges aoûtées dans du sable en été est la méthode la plus facile, il arrive même que des rameaux atteignant le sol racinent sans aide extérieure. Les plants issus de semis auront une croissance beaucoup plus lente.

MALADIES ET PARASITES
Le carissa, plante à latex, est par conséquent résistant et peu sujet aux prédateurs. En un an, pas de pucerons, ni de cochenilles ou autre. Les fleurs attirent les pollinisateurs, abeilles et papillons, mais attention aux oiseaux lors de l’arrivée des fruits.

CULTIVARS : DIFFERENCES ?
S’il y a eu débat pour déterminer si les deux espèces sont différenciées, il m’a semblé remarquer quelques détails entre les deux sujets que je possède. Il existe au minimum 5 cultivars (Emerald Carpet, Green Carpet, Horizontalis, Prostrata, Tuttlei) mais il est très difficile d’obtenir le nom précis de ceux-ci, vu le peu d’informations détaillées disponibles.
N°1 (Horizontalis ?) : feuilles plus ovales et pointues, aiguilles bifides un peu épaisses portées par paire, port horizontal un peu raide et symétrique
N°2 (Emerald carpet ?): feuilles plus rondes et d’un vert plus profond, aiguilles bifides plus longues et fines, port retombant aux courbes plus douces, tendance moins prononcée à la symétrie.

CONCLUSION
Espèce curieuse et plutôt rare, le plumier du Natal en bonsaï est à conseiller aux amateurs confirmés, les débutants pouvant être un peu déconcertés par la mise en forme même si ses exigences de culture sont peu contraignantes. Obtenir des fleurs et des fruits sur un sujet de petite taille (type shohin) tout en gardant un aspect compact représente un véritable challenge que les plus chevronnés des bonsaïka relèveront avec enthousiasme.