Pincement des feuilles ou pas ?

Sur le forum d'EDG, que je ne vous présenté pas, Walter Pall a une fois de plus présenté un de ses montres sacrés :
http://www.edgbonsai-fr.com/Forum/viewtopic.php?t=4243
Dans l'une de ses réponses il semble penser que, le pincement des feuilles mène à l'épuisement progressif de l'arbre et préconise de ce fait plutôt la " lachage " , puis coupe au ciseau de la branche néoformée, qui permet de renforcer l'arbre et évite de perturber son métabolisme. Il précise qu'il faut assurer nourriture et boisson de façon régulière durant toute la saison d'éveil.
Qu'en pensent les un(e)s et les autres ?

Comme je l'ai dit sur un autre post ici, je n'ai jamais constaté de différence significative dans la longueur des entre-noeuds en pincant, même très précocement à la pince à épiler. Alors j'ai arrêté de pincer... et je fais comme Walter Pall.

Par contre, lumière et surtout un arrosage modéré au débourrement sont importants.

Vous avez peut-être constaté comme moi qu'après une taille un peu "hard" des racines, l'arbre ayant des difficultés à absorber l'eau, les entre-noeuds et feuilles sont bcp plus petits... J'en ai conclu que l'apport d'eau au débourrage a plus d'importance que tout.

Les Acer palmatum ont l'air fragiles, mais ils sont bcp plus résitant que leur apprence délicate laisse penser. Au débourrement il faut que le sol soit bien sec avant qu'ils ne montrent des réels signes de soif. Alors j'essaie de les mettre à l'abri de la pluie pour mieux contrôler l'arrosage. NB je travaille à proximité de mes arbres et peux arroser à tout moment.

Ceci dit, je n'ai pas le recul de Walter Pall qui a une expérience bcp plus grande que moi. Donc j'en reviendrai peut-être de mon histoire de controler l'arrosage au débourrement...

Par contre, je dois avouer que ses shohins ne m'ont pas convaincu : manque de finesse dans la ramification. Mais il faut dire qu'ils sont encore assez jeunes, on en reparlera dans 10 ans.

Il semble que ce soit la nouvelle mode de parler d'épuisement par pincement.

Ce n'est pas assez nuancé. Il faut savoir de quel arbre on parle et de son ancienneté comme travail en bonsai.

Je trouve que c'est très efficace sur les acer palmatum et je n'ai jamais constaté d'épuisement chez eux. (en plus de 20 ans)

Quand un arbre est très jeune, il fait des pousses dynamiques et de longs entre noeuds, surtout s'il a été élevé en pleine terre plusieurs années. Il n'y a rien à faire contre ça.

Le temps gagné en faisant un gros tronc est reperdu en essayant d'avoir une ramure fine.

C'est pour ça que je déconseille la pleine terre (pas plus de deux ans) alors que tout le monde la conseille.

Le pincement sera appliqué à des arbres qui ont besoin d'être afiné.

Plus on le pince, plus il fait des feuilles. En ce moment, je pince à tour de bras et je rappelle que j'ai pas mal d'érables.

Je pince les hêtres surtout à la cime mais j'enlève au préalable les bourgeons en surnombre sur le tronc. Le but est bien d'empêcher la formation d'une conicité inversée.

Je pince le cornouiller comme les palmatum.

En ce qui concerne les genévriers, la nuance est plus grande.

Dans ce cas, effectivement, le pincement va être limité pour le chinensis. J'alterne pincement et taille aux ciseaux. Je joue sur les engrais ils en prennent peu.

Pour les rigida, le pincement continuel donne naissance à de longues pousses peu dynamiques. J'évite le pincement et je taille aux ciseaux.

Pour les pins, je pince mais je procède aussi à une sélection préalable des bourgeons.


Dans l'ensemble, le pincement me semble moins dommageable et plus efficace pour les vieux arbres que la défoliation et la taille d'été.

Pour les jeunes arbres, c'est le contraire. (quand je dis jeune, je pense éduqués en bonsai depuis peu de temps. Un vieil arbre prélevé est un jeune bonsai)

Merci pour ces précisions qui mériteraient un copier/coller dans le lien de EDG mis dans ma question, pour "alimenter" le débourrement intellectuel